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Apr

2020

Georges Saint-Paul

(17 avril 1870 à Montigny-lès-Metz - 7 avril 1937 à Genillé) est un médecin militaire et chercheur français. Médecin général, il est l'auteur d'une œuvre à la fois littéraire et scientifique sous les pseudonymes de : G. Espé de Metz et Dr Laupts.


Biographie

Georges Saint-Paul naît à Montigny-lès-Metz, juste avant l’annexion de la Lorraine par l'Empire allemand. Ses parents optent pour la nationalité française. Georges Saint-Paul suit ses études en France et soutient un doctorat en 1892. Médecin-major en Algérie, puis en Tunisie, il revient ensuite en France, à Tours, puis à Nancy. En 1926, il est nommé directeur du Service de santé des armées, à Nancy, avec le grade de général.

Au cours de sa carrière, il noue une relation épistolaire avec le chercheur allemand Paul Näcke, et publie plusieurs ouvrages scientifiques, notamment sur ce que l'on appelle dans un premier temps l'« inversion » puis sur ce qu'il qualifiera lui-même d'« homosexualité », sous le pseudonyme de Dr. Laupts. En 1908, il prend ses distances avec Näcke à propos de la thèse que défend ce dernier sur la « dégénérescence de la France », à travers la revue Archives de l’anthropologie criminelle dirigée par Alexandre Lacassagne.

Il publie en outre des œuvres plus littéraires, dramatiques ou poétiques, sous le pseudonyme de G. Espé de Metz. Sous le même alias il contribua à la discussion du colonialisme dans la presse, notamment autour de l'Algérie. Se définissant volontiers comme un agitateur d'idées, on lui doit plusieurs néologismes, dont le terme d'« endophasie », qu'il associait à l'introspection1.

En 1931, il crée l'Association des lieux de Genève, pour promouvoir des zones destinées à accueillir les populations civiles en cas de conflit armé, anticipant les principes des conventions de Genève de 1949.

Georges Saint-Paul mourut le 7 avril 1937, au château de Rassay, près de Genillé en Indre-et-Loire.


Ses travaux

Georges Saint-Paul, sous l'impulsion de Lacassagne, mena des travaux sur le langage intérieur. Défenseur d'une psychologie scientifique, il entendait démocratiser la méthode d'introspection en l'appliquant à un large échantillon d'individus. Son programme s'appuie sur ce qu'il appelle la « cérébrologie », ou science du cerveau, une méthode scientifico-médicale permettant de passer de la psychologie individuelle à une forme de psychologie générale.


Article basé sur un article Wikipedia